Lorsque l’on débute dans l’élevage avicole, on peut souvent avoir beaucoup de questions sur toutes sortes de sujets relatifs aux gallinacés. Et c’est bien normal !
Moi-même à mes débuts, j’avais de nombreuses interrogations, car je voulais évidemment faire au mieux pour mes cocottes. Il est donc inutile de vous inquiéter, vous vous poserez encore beaucoup de questions en cours de route : il y a tant de choses à apprendre à leur sujet !
Afin de vous permettre d’obtenir des réponses rapides à bon nombre de vos interrogations, j’ai regroupé ici la plupart des questions que l’on me pose très souvent au sujet de l’élevage de poules, comme : les espaces à prévoir, leur nourriture, etc.
Soyez bien attentif, les réponses à vos questionnements se trouvent peut-être ici…
Généralité sur l’élevage de poules
Lorsque l’on débute dans l’élevage avicole, le mieux est d’opter pour 2 poules. En effet, il est déconseillé de n’adopter qu’une seule poule qui risquerait de s’ennuyer, toute seule dans son coin. Ne l’oubliez pas, la poule est un animal grégaire.
Par la suite et en fonction de l’espace dont vous disposez, vous pourrez tout à fait accroître votre cheptel. La chose essentielle est de toujours penser à leur bien-être.
Il est recommandé d’installer un enclos grillagé en acier galvanisé d’au moins 90 cm de hauteur. Ensuite, vous pouvez bien sûr l’augmenter : 1.20 m, 1.50 m, à votre convenance.
Si la partie ciel est grillagée, il est préférable d’opter pour des hauteurs suffisamment importantes, afin que vous puissiez y pénétrer sans avoir à vous plier en deux. Il faut également penser à votre confort !
Le prix d’une poule varie en fonction de la race. Globalement, une poule se vend à partir de 7 euros, mais le prix peut monter jusqu’à 40 euros pour les races les plus prisées comme la Marans et ses œufs couleur chocolat, par exemple.
En moyenne, une bonne poule pondeuse de race se vend aux alentours de 15 – 20 euros.
Après avoir été récupéré vos poules, ou si on vous les livre directement chez vous, la première chose à faire en arrivant est de les installer dans leur poulailler préalablement installé, avec mangeoire et abreuvoir bien remplis.
Je vous conseille de fermer la porte du poulailler durant les premières heures, afin que les poules retrouvent leur calme et leur souffle. Il s’agit d’un grand changement pour elles, ne l’oubliez pas.
Si votre poulailler dispose d’un parc grillagé intégré, vous pourrez alors commencer à y laisser sortir vos poules au moins pendant les deux premiers jours. Ce n’est qu’ensuite que vous pourrez les libérer au grand air dans votre jardin.
Parmi les races les plus productives, on retrouve principalement : la Poule Rousse ou poule fermière, la Sussex, la Harco, et la Vorweck (liste non-exhaustive).
Une poule mange principalement et à 80 % des céréales concassées (blé, lin, tournesol, maïs, etc.). Mais les poules sont omnivores, et par conséquent, friandes de bon nombre d’autres aliments qui constituent environ 20 % de leur alimentation, comme les insectes, les herbes, certains coquillages broyés, certains fruits et légumes, etc.
Il est conseillé de nourrir les poules 2 fois par jour, matin et soir. Entre temps, vos poules chercheront tout de même de la nourriture dans leur parcours herbeux (herbes et insectes principalement).
Si votre parcours herbacé n’est pas suffisamment vaste ou riche, vous pouvez compléter l’alimentation de vos poules à l’aide d’insectes séchés, déchets alimentaires autorisés, et autres friandises dont raffolent les poules comme le pop-corn spécial poule par exemple.
Tout dépend de la race. Par exemple, les races légères sont connues pour débuter leur ponte précocement vers l’âge de 5 ou 6 mois. C’est le cas de la Poule Rousse, de la Harco, ou de la Gournay.
En revanche, les poules de grande race comme la Sussex, la Marans, la Coucou de Rennes, la Gâtinaise, la Géline de Touraine, etc., sont elles connues pour débuter leur première ponte vers l’âge de 7 ou 8 mois.
Tout est relatif, mais bien sûr, pour faire les choses de manière idéale, je vous recommande de prévoir environ 10 m² d’espace en plein air par cocotte.
Si vous avez décidé d’adopter 2 poules, vous pouvez donc créer un enclos de 20 m² dans votre jardin, où vous installerez votre poulailler et vos 2 nouvelles résidentes.
Pour ce qui est des poules, plus il y a d’espace extérieur mieux c’est.
Non, ce n’est pas possible. En effet, la poule est un animal qui a besoin d’un espace herbeux pour être heureuse. De plus, la poule est un animal qui passe beaucoup de temps à gratter le sol, et celui-ci doit être terreux.
Seule exception faite, si vous souhaitez installer un grand bac de terre dans votre cour ou sur votre terrasse afin de respecter le bien-être de vos poules
Si le chat domestique n’est a priori par un prédateur pour la poule, au contraire du chat de gouttière, on ne peut en revanche pas dire la même chose d’un chien.
Prudence, en fonction du caractère de votre chien, de ses habitudes, et de son tempérament, mieux vaudra le tenir à l’écart du poulailler le temps qu’il se familiarise avec vos poules. Dans tous les cas, si les deux espèces doivent cohabiter, pensez à installer un enclos grillagé bien solide pour vos cocottes, afin qu’elles ne finissent pas dévorées par votre chien.
En tant qu’éleveur amateur ou familial, le nombre maximal de poules que l’on peut adopter est de 50 individus. Au-delà, la loi vous considère comme un éleveur professionnel, et à ce titre, les normes à respecter ne sont plus les mêmes.
Toutefois, dans certaines communes, les Mairies prennent parfois la décision d’abaisser ce quota, afin de prévenir tout problème de nuisance sonore ou olfactive qui pourrait perturber le voisinage. Pensez donc bien à consulter votre Mairie si vous avez pour projet d’adopter un nombre important de cocottes.
Lorsque l’on intègre une nouvelle poule dans un cheptel déjà constitué, une hiérarchie est déjà instaurée. Il est donc presque inévitable que des chamailleries et quelques picages interviennent.
Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas lieu d’intervenir, les anciennes s’habitueront aux nouvelles relativement rapidement. Laissez bien quelques jours passer avant de voir le calme réapparaître dans votre basse-cour.
Les principaux prédateurs des poules ou de leurs œufs sont : le chat errant, le chien, les rapaces, les renards, les belettes, les fouines, les pies, les corbeaux, … (pour en savoir plus, consultez mon article dédié sur le sujet).
La poule n’est pas un animal qui craint particulièrement le froid. En revanche, elle est très sensible aux courants d’air et à l’humidité.
Pour leur permettre d’être à l’aise en hiver, il faudra prévoir beaucoup de paille, vous assurer que des courants d’air ne puissent pas s’engouffrer dans le poulailler, faire attention à l’humidité en vous assurant que le poulailler soit bien ventilé, et enfin, vous assurer que l’eau de l’abreuvoir ne soit pas gelée.
Côté alimentation, prévoyez une nourriture riche et variée.
Oui, vermifuger ses poules est très important pour les protéger d’éventuels parasitages internes pouvant entraîner des maladies.
Il est recommandé de procéder au traitement en avril et en octobre, à l’aide de vermifuge médicamenteux ou naturel.
Les poules sont des animaux très gourmands qui aiment presque tout. En revanche, de nombreux aliments ne sont pas du tout bons pour elles, certains peuvent même leur être fatals.
De plus, beaucoup d’éleveurs pensent à tort, que seuls les déchets de leur cuisine pourront nourrir leurs poules. Il n’en n’est rien. Leur principale alimentation doit absolument rester composée à 80 % de céréales. Le complément de 20 %, quant à lui, peut être apporté en partie par vos déchets alimentaires, mais pas plus.
À savoir que les restes alimentaires interdits pour les poules sont les suivants (attention liste non-exhaustive) :
- Les peaux de pastèque, melon, agrume, banane, pomme de terre.
- Les plats industriels et les plats faits maisons trop salés, trop sucrés, ou trop épicés.
- Les plats pleins de sauces et notamment de vinaigrette.
- Les épluchures d’échalotes et d’oignons.
- La moutarde.
- Le poireau et le céleri
Les plats tolérés à petite dose sont (attention liste non exhaustive) :
- Les restes de viandes cuites.
- Les restes de plat à base de féculents (pâtes, riz, etc.).
- Les fromages.
Par ailleurs, il est possible de cuisiner rapidement ce que l’on appelle une pâtée pour poule. Celle-ci est constituée de multiples restes broyés et hachés, afin d’en faciliter l’absorption par les poules.
Je vous le déconseille. Tout d’abord pour des questions d’hygiène, et ensuite parce que le lapin est un animal plus fragile que la poule, qui nécessite souvent des soins particuliers.
Les différentes races de poules peuvent être mélangées sans problème. En revanche, si vous ne possédez que des poules de grande taille, veillez à ne pas placer une seule petite poule naine au milieu de ces géantes qui pourraient alors la malmener.
Dans tous les cas, la règle est d’avoir suffisamment d’espace pour que toutes puissent vivre heureuses.
La reproduction est idéale pour faire grandir son élevage naturellement et à moindre coût. Bien sûr, il faut qu’un coq soit présent au sein de la basse-cour et que vos poules soient en âge de procréer (généralement à partir de 6 mois, plus ou moins selon la précocité de la race).
Les accouplements se font généralement au printemps et en été. La poule couve ensuite ses œufs pendant une vingtaine de jours avant que les œufs n’éclosent et que de petits poussins en sortent. Un moment vraiment exceptionnel pour un éleveur familial.
Il est préférable qu’une poule qui couve puisse disposer de son propre espace au sein du poulailler, et si ce n’est pas possible, l’isoler dans un second poulailler.
Elle sera ainsi parfaitement sereine et au calme pour couver paisiblement sans qu’aucune autre poule ne s’amuse à la déloger.
En zone rurale en général non, mais en zone urbaine, ce peut être le cas effectivement. Cela est dû principalement à la possible nuisance sonore dont certains voisins pourraient se plaindre.
Il est donc préférable de prendre la température auprès de votre Mairie et du voisinage pour éviter que votre coq ne finisse par devoir passer à la casserole.
Avoir un petit élevage de poules ne vous empêche pas de partir en vacances, par contre, des mesures sont à prendre afin que tout se passe bien durant votre absence.
Lorsque l’on possède 2 à 4 poules au maximum, on peut sans problème se munir d’un système de mangeoire et abreuvoir à réserve qui peuvent garantir environ 1 semaine d’autonomie à votre poulailler.
Si vous disposez d’un élevage plus important, ou si vous partez en vacances plus longtemps, il vous faudra demander l’aide de voisins ou de la famille, qui pourront d’ailleurs se rémunérer pour leur service en bons œufs frais, tous les jours.
En tant qu’éleveur amateur ou familial, le nombre maximal de poules que l’on peut adopter est de 50 individus. Au-delà, la loi vous considère comme un éleveur professionnel, et à ce titre, les normes à respecter ne sont plus les mêmes.
Toutefois, dans certaines communes, les Mairies prennent parfois la décision d’abaisser ce quota, afin de prévenir tout problème de nuisance sonore ou olfactive qui pourrait perturber le voisinage. Pensez donc bien à consulter votre Mairie si vous avez pour projet d’adopter un nombre important de cocottes.
Lorsque l’on intègre une nouvelle poule dans un cheptel déjà constitué, une hiérarchie est déjà instaurée. Il est donc presque inévitable que des chamailleries et quelques picages interviennent.
Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas lieu d’intervenir, les anciennes s’habitueront aux nouvelles relativement rapidement. Laissez bien quelques jours passer avant de voir le calme réapparaître dans votre basse-cour.
Questions relatives aux poussins
Un poussin apprend à se nourrir comme un grand après seulement 2 jours, aidé par sa mère bien sûr. Aucune nourriture spéciale n’est à prévoir bien que certains éleveurs prennent tout de même le temps de préparer une bouillie spécial poussin, mais qui reste tout de même facultative.
Ce n’est qu’à partir de l’âge de 3 ou 4 mois que l’on peut déterminer avec exactitude le sexe d’un poussin. Autrement dit, une fois que les barbillons et la crête se sont bien développés.
La patience est donc de rigueur dans ce cas-là.
En journée, il est possible de placer la poule et ses poussins dans l’enclos collectif dès le premier jour de vie des poussins. Leur mère se chargera de les protéger et une fois la hiérarchie remise en place, tout le monde se comportera à nouveau comme à l’accoutumée.
En revanche, la nuit, il reste préférable de les isoler pendant au moins 3 jours de suite.
Les questions les plus fréquentes sur les œufs
Un pondoir doit être un espace tranquille, cosy, et surtout situé dans l’obscurité. Lorsque ce n’est pas le cas, les poules peuvent ressentir le besoin de s’activer.
Comme le font les poules en temps normal, elles peuvent alors commencer à gratter le sol et ainsi casser involontairement leurs œufs.
Comment obtenir des œufs de couleurs particulières ?
En adoptant les races de poule qui les pondent. Par exemple :
- La Marans pond des œufs de couleur rousse foncée ou marron chocolat.
- L’Araucana pond quant à elle des œufs verts.
- La Leghorn pond des œufs d’un blanc immaculé.
- La Dorking pond des œufs bleu/vert.
Quelle race de poule pond les plus gros œufs ?
La Marans et la Géline de Touraine sont celles qui pondent les plus gros œufs avec des calibres pouvant pesez jusqu’à 80 g.
Les jaunes de mes œufs sont très pâles, pourquoi ?
Cela est dû à l’alimentation de vos poules. Pour obtenir des jaunes à la couleur prononcée et presque orange, laissez vos poules gambader dans votre jardin et manger de la bonne herbe fraîche.
Mes poules pondent des œufs à la coquille molle ou fragile, que faire ?
Lors des périodes les plus chaudes, notamment en été, les poules peuvent avoir du mal à concevoir de beaux œufs.
En dehors de cela, un œuf fragile, voire sans coquille, peut être le signe d’une carence en calcium. Pour y remédier, la meilleure solution est d’opter pour un complément alimentaire comme la coquille d’huître broyée qui est excellente pour les poules et leurs œufs.
Maladies et comportements anormaux
Pourquoi ma poule ne pond-elle pas ?
Une poule qui ne pond pas n’est pas une poule anormale, rassurez-vous. Une absence de ponte peut avoir plusieurs raisons :
- Votre poule est trop jeune.
- Votre poule observe une pause ou est en fin de cycle de ponte.
- Votre poule est malade, stressée ou parasitée par des poux ou acariens en surnombre.
- Votre poule est sous-alimentée ou sa nourriture n’est pas adaptée.
Parfois, une absence de ponte ou un arrêt brutal de celle-ci peut être le signal que quelque chose ne va pas au sein du poulailler. Une petite visite chez le vétérinaire pourra vous permettre d’en avoir le cœur net.
Une poule qui chante, est-ce normal ?
Oui, une poule chante normalement après avoir pondu.
Est-il possible que ma poule mange ses propres œufs ?
Oui, il est possible que certaines de vos poules mangent leurs œufs pour combler un manque de protéine, ou une carence au niveau de leur alimentation.
De plus, si un œuf est accidentellement cassé, il se peut que votre poule le mange tout simplement parce qu’elle ne peut pas se priver de son goût délicieux.
Quelles sont les principales maladies de poule ?
Les principales maladies pathologiques et parasitaires qui peuvent toucher les poules sont :
- La gale des pattes
- La gale des plumes
- Le coryza
- La coccidiose
- Les vers intestinaux
- La maladie de Marek
- Le pou rouge et le pou noir
- La maladie de NewCastle ou Peste aviaire
Que faire lorsque l’une de mes poules est malade ?
La première chose à faire lorsqu’une poule montre les premiers symptômes d’une maladie, est de l’isoler du reste du groupe pour éviter une épidémie dans votre poulailler. De plus, une poule faible pourra être malmenée par ses congénères et ne plus réussir à se défendre, l’issue pouvant être fatale.
Placez-la dans un carton ou dans une cage à part dans votre jardin ou dans votre garage par exemple pour qu’elle se repose et soit au calme. Proposez-lui une nourriture riche et une eau bien propre.
Ensuite, inspectez l’état de votre cocotte, et notamment la présence de parasites sous ses plumes. Si l’état de la poule vous paraît assez normal, vous pouvez patienter 24 à 48 heures en observant l’amélioration des symptômes. Si aucune amélioration ne se manifeste, rendez-vous chez votre vétérinaire pour un diagnostic précis.
L’une de mes poules est morte, que faire ?
Vous pouvez soit l’enterrer dans votre jardin (sous réserve de l’acceptation de votre Mairie), soit l’emmener au crématorium ou chez votre vétérinaire qui s’occuperont de l’incinération.
Ma poule a la diarrhée, que faire ?
Une diarrhée chez la poule est généralement passagère et se règle d’elle-même. Elle peut être due à un état de stress, à une nourriture trop humide, ou encore, à un temps pluvieux qui dure trop longtemps.
Pourquoi ma poule perd-elle ses plumes ?
Pas de panique, c’est simplement que votre poule est en train de muer. Il s’agit d’un phénomène naturel qui permet aux poules de générer un nouveau plumage à la fin de l’été pour affronter les périodes froides.
Pourquoi est ce que ma poule tousse ?
Une poule qui tousse peut être signe que votre poulailler est mal aéré, qu’il y a trop de poussière dans l’air ambiant, ou alors que celle-ci est malade. Pour en avoir le cœur net, adressez-vous à votre vétérinaire.